Si les cuirs exotiques sont un ton au-dessus en matière d’élégance, le cuir d’alligator en est le summum. Il s’agit du plus luxueux et du plus noble des cuirs utilisables pour la fabrication d’articles de maroquinerie. Malheureusement, l’existence de nombreux trompe-l’œil peut facilement induire en erreur. Voici comment les éviter.
Bien entendu, la solution la plus facile serait de vérifier le document d’exportation en cas d’importation d’un portefeuille en alligator depuis l’étranger. Le prix peut également aider : s’il est étrangement bas, l’authenticité du cuir est immédiatement à remettre en question, puisqu’il ne faut pas oublier qu’il s’agit de la matière pour maroquinerie de luxe par excellence. Il est de bon ton de savoir que le cuir gaufré peut être un excellent trompe-l’œil.
Il faut également distinguer le cuir d’alligator du cuir de caïman : bien que figurant parmi les cuirs exotiques, ce dernier est de moindre qualité. En effet, il est moins doux et aussi moins souple : en le pliant, l’on notera immédiatement l’apparition de nombreuses fissures sur le cuir. Par ailleurs, les écailles sont rugueuses, comme légèrement froissées. Une petite maroquinerie trop rugueuse et rigide est donc indubitablement fabriquée en caïman. En outre, si le cuir est teinté, la couleur sera irrégulière et marbrée sur du caïman. Enfin, si la valeur du cuir de crocodile et celui d’alligator sont voisins, le dernier, plus rare, sera tout de même plus cher. Le premier se distingue du second par un pore distinct sur chaque écaille, et le second présente souvent une « cicatrice ombilicale » absente sur tout autre cuir.